lundi 1 février 2010

Coup dur dans le Nord

Fort d'un bénéfice de près de 14 milliards d'€uros sur l'exercice 2008, et probablement d'un bénéfice de près de 8 milliards sur l'exercice 2009 (pour mémoire : une année de crise économique), le groupe Total prévoit de fermer sa raffinerie de Dunkerque prétextant la faible demande actuelle de carburants (http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/02/01/total-doit-annoncer-la-fermeture-de-sa-raffinerie-de-dunkerque_1299310_3234.html).
Certains me diront qu'ils ne ferment pas le site mais le reconvertisse en un dépôt de carburant qui emploiera une cinquantaine de personnes. Le site employant aujourd'hui 370 employés et faisant travailler quelques 450 sous-traitants, j'appelle ça une fermeture.

Une fois encore, nous pouvons apprécier, avec quelle énergie, nos sociétés avancent des plans de reprises économiques et quels sont les indicateurs consultés par nos dirigeants. Certes, la consommations de carburants a dû baisser ; ce n'est pas comme si nous traversions une période de crise ; mais ne va-t-elle pas repartir, si la reprise économique arrive un jour. Quelle logique Total emploie-t-il pour prendre ces décisions ? J'entends bien qu'il est peu utile de conserver un site qui n'est pas rentable (point non avéré, bien évidemment) ou qu'il est difficile d'annoncer à ces actionnaires qu'ils ne toucheront pas de dividendes (ici, nous sommes loin du compte), mais ce que je n'arrive pas à assimiler ce sont ces décisions à court terme : fermer un site pour finalement réduire sa masse salariale et donc ses charges, sans s'interroger sur le futur et peut-être se dire, qu'à force de mettre la population au chômage on risque de ne pas voir repartir l'économie. Car, messieurs les actionnaires, ce sont les consommateurs qui font que votre société a une valeur marchande, alors pensez donc qu'en générant du chômage vous entrez fatalement dans un cercle vicieux.

Bref, décision, ce jour, au siège social de La Défense.

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