lundi 28 juin 2010

Et si nous laissions le football au football …

Cette coupe du monde prend de plus en plus une tournure extra-sportive. De l’impact éthique de la main d’Henry chez tout nos preux citoyens du monde, empreints d’une morale qu’ils ne sont même pas capables de s’appliquer au quotidien, à la sournoiserie des politiques pour s’immiscer dans les problèmes de l’équipe de France, le football devient le reflet de la société.

Les tricheries, les erreurs de jugements, les fautes de communication, la dilapidation de fonds privés, ou les quelconques frasques de la planète football sont prises comme symboles des problèmes internationaux, puisqu’il est plus facile de s’offusquer de ces problèmes sans conséquence, ardemment relayé par les médias, plutôt que de voir se qui se passe autour.

Pendant ce temps-là, Haïti essaye de se reconstruire dans l’oubli, BP continue de polluer les côtes américaines et, depuis ce week-end, les côtes mexicaines, nos dirigeants se fatiguent pour ne rien dire dans des sommets au coût exorbitant, La Chine continue son oppression, Israël mène gentiment son enquête sur ses propres erreurs, et je n’ose même pas m’intéresser à chaque pays unitairement. Je ne citerais que le cas de La France où notre ministre du travail s’embourbe dans des affaires d’évasion fiscale et nous colle une réforme sur les retraites qui ne semble convenir à personne, où Le Parisien et Libération nous relatent que les préfets touchent des primes aux résultats, où le taux de chômage stagne à 9,5 %

Voilà donc où nous en sommes réduits, à nous indigner face des problèmes bénins… parce que, rappelons-le, que Domenech soit ou non le dernier des abrutis, que les joueurs de l’équipe de France soient loin d’avoir inventé l’eau tiède, que Jean-Pierre Escallettes ait autant de charisme qu’une moule, ou que les arbitres des deux derniers huitièmes de finale n’aient pas les yeux en face des trous, que les italiens aient joué comme des manches, n’a pas vraiment d’importance cruciale pour améliorer le quotidien de ce monde. Non ?

Pourquoi ne pas tout simplement arrêter de se poser sans discontinuer ces mêmes questions, pourquoi ne pas s’arrêter à une analyse d’après match… ou plutôt d’après connerie pour l’équipe de France… pourquoi ne pas regarder cette coupe du monde comme la simple succession de matchs de football et s’arrêter là ? Bien sûr, la faculté des médias pour nous faire du sensationnel avec pas grand-chose y est pour beaucoup, entre TF1 qui nous fabrique de l’émission sportive avec un animateur de Koh-Lanta et un ancien joueur people de l’équipe de France, France Télévision qui nous joue la marque de l’indignation en priant Emmanuel Petit de nous dire ce qu’il pense en tout honnêteté, ou Canal + qui recycle sur ses plateaux des anciennes gloires de la téléréalité en journaliste sportive, il est difficile de ne s’attarder qu’aux simple matchs, mais ne faudrait-il pas, finalement, les laisser dire sans les écouter.

La solution ne serait-elle pas d’accorder au football la seule importance sportive qu’il mérite ?

vendredi 25 juin 2010

Plus aucune considération

Hier, jeudi 24 juin 2010, une journée nationale de grève a eu lieu pour protester principalement contre la réforme des retraites, principalement sur le recul de l’âge légal de départ. Une forte mobilisation a eu lieu faisant avoisiner les chiffres autour de 800000 pour la police et 2 millions pour les syndicats.

Le résultat de cette grogne nationale ne s’est pas fait attendre : Eric Woerth nous a expliqué, à mots couverts bien sûr, qu’il n’en avait cure, nous précisant que ce mouvement ne changerait rien à la décision du gouvernement. Pire encore, il argumente sa décision en comparant le nombre de grévistes descendus dans la rue hier, au nombre estimé des précédentes grèves.
Comble des combles, Le Figaro nous explique cette grève est un succès pour les syndicats...

Attardons-nous donc sur les raisons de l’utilisation de ce fallacieux argument par notre ministre et du relai du Figaro.

En France, comme dans chaque pays où le droit de grève est respecté, les citoyens descendent dans la rue pour exprimer un mécontentement contre une mesure prise à leur encontre. L’objectif, in fine, est d’obtenir, a minima, des négociations pour aboutir sur des accords prenant en considération le plus d’opinions possibles.

Une fois cette position exprimée, que constatons-nous ? Les précédentes grèves, depuis 2008, sur le régime des retraites n’ont abouti à AUCUNE négociation. Je ne remonte pas avant 2008 et je ne parle volontairement que du régime des retraites, mais je vous laisse généraliser ce constat et la suite à bon nombre de grèves.

Alors, pour quelle raison ces grèves n’ont-elles aucune incidence ?
La principale raison est l’obstination des gouvernements à prévaloir de leurs décisions et penser qu’ils sont seuls capables de faire avancer le pays. Ils oublient donc leur rôle d’élus, faisant d’eux des représentants du peuple dont le but est d’apporter des solutions convenant au plus grand nombre. La conséquence, sur le long terme, de cette façon d’agir est l’étouffement du mouvement social. J’entends par là que les gens ne croient plus en leur capacité à faire fléchir une décision gouvernementale, alors même que celle-ci va à l’encontre de celle proposée lors d’une campagne électorale.
La seconde raison concerne la négligence des syndicats à la fin de ces mouvements. Ceux-ci s’enorgueillissent des chiffres de participation et s’arrêtent à cette démarche. Je respecte énormément cette faculté qu’ont les syndicats à rassembler mais qu’en est-il dans les faits… Descendre dans la rue n’est pas suffisant pour avancer sur un désaccord, c’est suffisant pour exprimer la joie ou le partage mais sûrement pas pour construire. La conséquence de cela est l’utilisation de ces chiffres par nos dirigeants. Ecoutez le discours de M. Woerth nous expliquant que la grève a mobilisé moins de personnes qu’en 2009, 2008 voire même 2003.

Ces deux raisons cumulées, la réaction naturelle est de se dire, qu’après tout, il est vrai que les gens se sont sentis moins concernés qu’auparavant et que l’allongement de l’âge de départ à la retraite doit avoir du sens.

On pourrait ajouter à cela les stratégies gouvernementales menant à proposer des modifications de lois pendant des périodes où l’actualité est centrée sur d’autres sujets. Prenons le cas présent comme exemple : l’annonce est faite alors que la coupe du monde football (évènement sportif le plus suivi du pays) est lancée, obligeant une réaction à chaud dans un moment où l’esprit de chacun est occupé à se demander si les Bleus ont une chance. Comble du bonheur pour notre gouvernement, cette équipe de rigolos n’a rien fait d’autre que de se rendre ridicule et de renvoyer une image honteuse du pays à l’échelle internationale. J’en suis à me demander si Domenech, Woerth et Le Roi n’avaient pas planifié cette situation.

Le constat est certes déplorable, mais cela ne veut pas dire qu’il faut arrêter de vouloir avancer pour tous. Il veut juste dire que les solutions d’aujourd’hui n’ont plus aucun impact et donc plus aucun sens. Commençons peut-être par arrêter de faire des grèves à chaud et réfléchissons d’abord à des solutions d’ajustement et à des arguments sensés permettant de mettre en exergue les écueils d’un projet de loi, puis une fois cela réalisé, mobilisons nous réellement à l’échelle du pays pour exprimer des propositions concrètes et ne relâchons cet effort qu’une fois que le gouvernement aura pris la peine de nous expliquer TRES CLAIREMENT les raisons et les avantages de ces réformes. Alors seulement, nos gouvernants seront forcés de discuter.

En clair, luttons pour que des gens comme M. Woerth ne puissent plus nous répondre sur les chiffres de la mobilisation, pour nous annoncer qu’il se fout de nos desiderata et ne sent même pas que cela nous gêne. Empêchons-le, comme en avril, de nous demander d’arrêter une grève car elle fait plus pâtir les citoyens que le gouvernement. Faisons vraiment en sorte d’être écoutés plutôt que d’être ignorés et stoppons réellement cette machine infernale qui décide seule, à l’inverse de ce qui l’a faite élire, sans ne jamais montrer la moindre considération à ses électeurs.

jeudi 24 juin 2010

Savoir gérer les priorités

Notre Bienaimé Souverain est, à n’en plus douter, le garant des valeurs morales de ce pays. En effet, suite aux pérégrinations sud-africaines de notre belle équipe de France, Le Roi va nous faire montre de toutes ses facultés à remettre dans le droit chemin tous ces illuminés.

Dans un premier temps, Il doit s’entretenir avec Thierry Henry, ce jeudi 24 juin 2010, puis Il a ordonné la création d’états généraux du football français en octobre. Voilà qui devrait clarifier un peu la situation et recadrer les joueurs, l’entraîneur, la FFF, la DTN et tout ce qui touche de près ou de loin au football.

Cependant, je relève plusieurs points assez exceptionnels dans cette façon de procéder, que je vais classer du moins au plus important :
  1. Apparemment, Notre Tout Puissant fait le même constat que nous sur sa ministre des sports : c’est une truite et attendre qu’elle prenne une décision relève de l’aliénation mentale. Au moins, sur ce point on se rejoint.
  2. Pour suivre le match Afrique du Sud – France, Il annule un rendez-vous avec Doris Leuthar, présidente de la confédération helvétique…
  3. A la veille d’une grève nationale sur le régime des retraites, Il esquive le mécontentement en rebondissant sur l’actualité footballistique qui, par le relai des médias, passionne tout un pays. Quel Formidable Funambule !
  4. Il accorde tellement d’importance à ce coup de communication qu’il reçoit Thierry Henry dès son retour en France, alors que cela ne Lui avait posé aucun problème d’annuler une rencontre, dans la semaine, avec les ONG françaises pour cause d’agenda trop chargé.

Une fois encore nous pourrons apprécier toute la sagacité dont fait preuve Notre Éminent Seigneur pour savoir être prompt à utiliser le moindre écran de fumée, visant à masquer les réels problèmes de notre pays.

Félicitations !!

mercredi 23 juin 2010

La vengeance d'Eric

Bien naïfs sont ces personnes ayant pu croire qu'Eric Besson ne ferait, intelligemment, pas preuve de rancœur suite au peu d'actions mises en œuvre, à la suite de son profond désir de vengeance face à la, désormais célèbre, chronique de Stéphane Guillon sur celui-ci.

Fort en gueule et trouble-fête, l'ami Guillon aborde les sujets qui fâchent de manière assez acerbe, pour que les moins aguerris intellectuellement sortent immédiatement de leurs gonds. A l'évidence, l'entreprise était aisée avec M. Besson, homme providentiel de la mise en œuvre d'un débat fasciste sur l'identité nationale. Cependant, Stéphane Guillon a, j’imagine, fait fi de ses références littéraires et notamment de M. George Orwell et sa "Ferme des animaux", nous rappelant à quel point le totalitarisme est tout puissant. En très bon élève, M. Besson a tout d’abord discrédité M. Guillon, prenant à partie la responsabilité de sa direction ; il a placé sa victime dans une situation où sa position, si elle restait inchangée, mettait en péril sa direction. Il a sûrement œuvré par la suite pour avoir gain de cause et enterrer le chroniqueur, probablement en utilisant les mêmes armes.

Jusqu’alors, nous ne croyions pas qu’il y arriverait car son aversion à la censure avait malgré tout suscité un tollé médiatique chez les humoristes ou les intellectuels.

Mais l’important lorsque l’on met en place une politique totalitaire est de savoir frapper au moment opportun. A quel meilleur moment qu’après la sortie de route de l’équipe de France de football ? Tout un chacun s’indignant de la situation dans laquelle nous à mis cette équipe de France, tout le monde se fout de savoir ce qui se passe ailleurs.

Alors voilà, le couperet est tombé : Stéphane Guillon est viré de la matinale de France Inter ! Bravo à vous maître Besson ! Tout vient à point à qui sait attendre.
Malheureusement, je craints que les idioties d’Anelka, Ribery et compagnie ne nous voilent des faits bien plus graves et que la connerie des uns ne serve finalement qu’à masquer la haine des autres…

lundi 21 juin 2010

Merci les bleus...

Quelle belle coupe du monde réalisée par nos formidables joueurs de l’équipe de France. Sportivement, je me suis posé la question de savoir s’il valait vraiment la peine d’écrire quelque chose, mais ils sont tellement magiques qu’ils trouvent d’autres biais pour faire parler d’eux.

Qu’avons-nous donc dans ce foutoir national, voire même international, sans même revenir sur le niveau de jeu proche du néant complet par ordre de moindre importance :
  • Prix de la mauvaise foi : Thierry Henry, dont je fus l’un des rares à ne pas me sentir offusqué de la façon dont il nous a qualifié, pour avoir eu l’outrecuidance de réclamer une main dans la surface uruguayenne, alors que le défenseur l’avait sur le torse et a tout fait pour qu’elle soit involontaire.
  • Prix de l’égocentrique notoire : Franck Ribery pour se permettre d’expliquer à son coach la façon dont il doit jouer, mais surtout pour se regarder jouer seul sur le terrain et ne pas être capable de distribuer un bon ballon.
  • Prix du vocabulaire enrichissant : Nicolas Anelka pour ses propos tenus à Raymond Domenech. C’est également le prix spécial Bernard Pivot qui lui revient.
  • Prix du "Je sers à rien" : Roselyne Bachelot pour nous gratifier d’un exceptionnel discours de soutien alors qu’elle ne connaît même pas le prénom du capitaine. Puis prix spécial du jury pour cette grand-guignolesque sortie de veille de match.
  • Prix du neurone isolé : Patrice Evra pour cette superbe sortie sur les mots de Nicolas Anelka : "Le problème de l’équipe de France c’est pas Nico, c’est le traître", en parlant de la personne ayant laissé filtrer les propos d’Anelka. Bravo monsieur, une belle réflexion digne d’une cours de récréation de l’école primaire. Ce prix lui est également décerné pour cette superbe importance de capitaine qu’il a su se donner dans le conflit et qu’il nous décrit avec ces mots : "C’est moi qui a fait terminer la discussion que ce soit entre le coach et Nico". Quel charisme !
  • Prix spécial des branleurs : décerné à toute l’équipe pour toute cette merde qu’elle a foutu et l’irrespect profond qu’elle montre à son pays.
  • Prix du Flamby : Raymond Domenech pour son incapacité à gérer cette équipe de bras cassés depuis qu’il l’a prise en main. Il aura au moins permis à Robert Pires de s’auto-décerner le prix du plus orgueilleux en nous rappelant qu’il nous avait prévenu. Merci monsieur, ça fait avancer le débat.
  • Grand prix du jury et palme d’or officielle : Jean-Pierre Escallette pour être le dernier des derniers et ne pas avoir vu la soupe que nous préparait Raymond. Quelle faculté d’analyse et d’anticipation ! Il faudrait peut-être franchir la porte du pays des Bisounours.
Heureusement, tout ce foutoir permet à TF1 de nous faire profiter de toute sa compétence à faire de la téléréalité, animant ses interviews avec Denis Brognard (l’animateur de Koh Lantah), qui nous a posé bon nombre de questions intéressantes pour s’assurer qu’il n’y avait pas un traître comme dans Secret Story.

Ne parlons donc pas de crise ou de problèmes internes, arrêtons de vendre de la presse à scandale, mais révélons plus tôt une bonne fois la débilité et le profond irrespect de ces joueurs, de leur entraîneur et de leur instance dirigeante. Ils n’ont juste pas plus de deux grammes de matière grise dans ce que je n’ose même plus nommer un cerveau, mais surtout font honte à leur pays en ne mesurant pas l’impact de leur idiotie.

Comment peut-on être aussi CON ?

mercredi 16 juin 2010

Le gouvernement de la polémique

Selon Paris Match, Rama Yade, avec 70% d'opinions favorables, est la personnalité politique préférée des français juste derrière Jacques Chirac.
C'est un juste retour des choses, elle a été la seule à s'insurger contre le prix exorbitant des nuits d'hôtel que la FFF paye à nos joueurs de football.

Il reste néanmoins un petit bémol à résoudre, dont le Canard Enchainé fait sa une du jour : comment se fait-il que notre belle et ingénieuse secrétaire d'état ait réservé des chambres en Afrique du Sud, pour un montant plus élevé que celui payé pour les joueurs de l'équipe de France (667€ contre 589 € la nuit) ? Accordons-lui quand même l'annulation de cette réservation et son logement au consulat, puis dans une chambre d'hôte pour un montant de 120 € la nuit.

Ce que j'en dis, chère madame, c'est que dans le cas de l'équipe de France c'est la FFF qui paye, bien que ce soit une honte que cet argent n'aille pas, en partie, au profit des clubs amateurs (c'est cela qu'il aurait fallu dire à l'époque du lancement de votre polémique), alors que dans votre cas, c'est le contribuable qui paye. Pour avoir la prétention de réserver une chambre à 667 € la nuit, je crois que vous n'avez annulée cette réservation que pour ne pas discréditer votre petite polémique de bistrot.

En conclusion, la FFF et les joueurs de l'équipe de France sont des enfants de chœur à côté de notre secrétaire d'état, puisque celle-ci manipule la polémique pour faire sa propre communication, en utilisant une situation qu'elle se préparait elle-même à nous faire subir encore plus sévèrement financièrement.

Peut-on me rappeler ce à quoi cette personne a servi depuis son arrivée au gouvernement ? En regard, peut-on m'expliquer cette cote de popularité ?

mardi 15 juin 2010

Bienvenu au zoo

Quelle est belle notre équipe de France de football, pleine de bonnes intentions.
Vous avez tous pu constater, sur les différents journaux télévisés, avec quel engouement, nos précieux joueurs se sont mêlés à la population du township de Knysna.

Sous couvert d'une querelle de cours de récréation entre notre joyeuse secrétaire d'état rattachée au sport, qui n'a pas son pareil pour lancer des polémiques à deux sous sans même prendre la peine de les argumenter, et une bande de coqs orgueilleux trop égocentriques pour laisser courir et passer à autre chose, la visite du township n'avait pour seul but que de montrer que les joueurs de l'équipe de France faisaient fi des propos de Rama Yade. Exceptionnel !!

Ajoutons à cela, une superbe distribution de stylos ou de cahiers au milieu d'un terrain à reconstruire et encadrer par un périmètre de sécurité, et concluons qu'intellectuellement nous touchons vraiment le fond. Mais nous ne sommes pas au zoo, nom de merde !!! Ça vous arracherait le cul de vous asseoir au milieu des jeunes et de discuter avec eux. Qu'est-ce que vous leur avez apporté avec vos stylos et vos cahiers ?? Les ONG font ça très bien et ne vous ont pas attendu. N'avez-vous pas des messages à faire passer, des rêves à procurer à ces enfants. C'est tellement simple de partager en Afrique que je ne comprends vraiment pas comment on peut en arriver là…

Bref, si ces joueurs jouent au football de la même façon qu'ils prennent en compte les problèmes économiques qui leur font face, on comprend beaucoup mieux pourquoi leur jeu nous pousse plus à la déprime qu'à l'enthousiasme.

Surtout continuez à être fiers de vous et à vivre dans votre bulle et prions pour que plus personne n'ait cure de cette bande de rigolos.

jeudi 3 juin 2010

Vous reprendrez bien une quenelle

Ce terme de quenelle, cher à Dieudonné dans ses spectacles, me paraît le plus approprié pour parler du sujet qui nous concerne : augmenter les amendes pour stationnement, les passant de 11 € à 20 €. Cette demande nous est proposée par le Comité des Finances Locales (CFL).

J'appelle ça du racket organisé pour se remplir les poches impunément. Mais il s'agit juste de mon point de vue très étroit. Nos dirigeants, eux, ont toute une ribambelle d'explications à nous fournir :
  • Le député Charles de Courson (Nouveau Centre), très favorable à cette loi, estime qu'il existe une "incohérence" entre le niveau de l'amende actuelle et le coût du stationnement payant, et d'ajouter : "avec une amende fixée à 20 euros, les gens feront le choix de payer le parking". Complètement d'accord avec vous, monsieur, sauf que, personnellement, je pense que c'est le coût du stationnement qui est hallucinant. A 50 centimes d'euros de l'heure, je paye à coup sûr, à 2 euros, je ne vous cache pas que j'ai l'impression de me faire voler et que je tente l'amende.
  • Le maire de Sceaux, Philippe Laurent (Divers Droite), nous explique : "Pour nous, cette hausse des amendes représente un enjeu d'aménagement très important pour les centres urbains. Ce n'est pas simplement pour récupérer de l'argent". Un peu paradoxal comme aphorisme. Vous ne le faite pas pour récupérer de l'argent, alors que vous nous expliquez qu'il s'agit d'un enjeu d'aménagement, payé, entre autres, par l'argent des contraventions. En deux mots, ce n'est pas pour l'argent mais aujourd'hui ces amendes ne rapportent pas assez.
  • Frédéric Lefebvre, que je ne présente plus, principalement parce qu'il m'exaspère, nous dit : "C'est sans doute plus dissuasif que 11 euros" pour inciter les conducteurs à payer leur ticket de stationnement, a-t-il dit sur I>Télé. "Beaucoup de gens se disaient : à 11 euros autant ne pas payer, au bout de trois-quatre fois je les ai amortis." Je vous renvoie au commentaire fait à monsieur de Courson.
Et le CFL d'en rajouter une couche en proposant de dépénaliser les amendes pour stationnement, soit : donner la possibilité aux communes de fixer elles-mêmes le montant des amendes.

Sincèrement, n'avez-vous jamais envie de vous préoccuper vraiment des besoins de vos administrés ? N'avez-vous donc présentées vos candidatures que dans le seul but de faire gonfler les caisses de vos mairies ? En tout cas, merci de nous faire croire que vous faites cela pour vos concitoyens…

mercredi 2 juin 2010

Un élan de lucidité ?

Si nous voulions nous attarder quelques secondes sur le bilan du Roi depuis son accession au trône, nous retiendrions, comme mesure promise et mise en place, deux choses : la suppression totale de la publicité sur le service publique d'ici fin 2011 et le bouclier fiscal. C'est un peu mince comme bilan, si nous le comparons avec la longue liste des promesses de campagne. Il est bien loin de nous le président du pouvoir d'achat, notre bon vieux pote qui devait nous permettre de travailler plus pour gagner plus. Admettons lui qu'Il se pose au moins la question de nous faire travailler plus, c'est déjà une moitié de remplie.

Malheureusement, dans ce bilan un peu triste, voilà que la suppression de la publicité risque d'en prendre un coup dans l'aile. Jean-François Copé a apparemment réussi à proposer des arguments faisant que Le Roi s'est rallié à sa cause. Le Point, ainsi que notre fidèle Figaro royal relayent l'information dans leurs colonnes, trouvant intéressant que Notre Sympathique Monarque change son fusil d'épaule.

Au risque d'être taxé d'opposant au pouvoir ou de contestataire imbécile, je vais malgré tout exposé ma vision de la chose.

Qu'à donc pu apporter cette mesure depuis sa mise en place ?
  • La chance de voir commencer son programme préféré en prime time sur France Télévision à partir de 20h35. Alors ça, c'est un vrai luxe ! Malheureusement, toutes les personnes qui regardent le JT de TF1 ou les programme de M6 ne zapperont pas sur France Télé, car ils auront manqué le début…
  • Une augmentation des audiences du service public car les téléspectateurs en ont assez de la publicité. Très bonne nouvelle, exception faite de l'intérêt d'avoir de l'audience… Bah oui, l'audience n'a pour seul but que de vendre des espaces publicitaires plus chers.
  • L'injection de plus de 400 millions d'euros des caisses de l'état vers celles de France Télé. Là, ça commence à picoter un peu, mais il fallait bien financer cette réforme.
  • L'augmentation de la redevance audiovisuelle. Là, ça picote vraiment, surtout lorsque l'on sait que ce bon vieux Jean-François Copé nous avait dit : "moi vivant il n'y aura jamais d'augmentation de la redevance". On nous prend quand même pour des billes, non ?
  • Le détournement des annonceurs vers les chaînes privés. Là, ça pique quand même très fort, puisque nous sommes en train de dire qu'on finance des sociétés privées via des mesures gouvernementales.
Pourrait-on également se poser la question suivante : qui souhaitait voir la publicité disparaître sur le service public ? A l'exception des chaînes concurrentes je crois tout le monde s'en cognait. Je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu, une seule fois, quelqu'un se plaindre qu'il y avait trop de publicités sur France Télé.

En conclusion, il s'agissait d'une mesure complètement inutile ayant un coût non négligeable pour l'état français. En y réfléchissant trois ans après, on nous vend une vraie réflexion côté UMP pour parfaire aux mesures de rigueur économique. Personnellement je fais un constat bien moins flatteur : une mesure inutile qu'il nous a pris trois ans à mettre à la corbeille, ce qui me paraît être un peu loin d'une preuve d'intelligence, mais aussi une promesse de moins tenue par Notre Divin Prince.

mardi 1 juin 2010

Regroupez vous donc chez vous

20 Minutes nous apprend aujourd'hui que des sanctions ont enfin été appliquées, suite au vote de la loi du 02 mars 2010.
Vous rappelez-vous de cette loi ? Mais si, un petit chef d'œuvre que pourrait nous envier le régime de Vichy. Une loi interdisant les regroupements et proposant d'armer, avec des armes de 6ème catégorie (je vous laisse vérifier de quoi nous parlons), des milices dans les cités.

Bref, le tribunal correctionnel de Versailles à condamné deux jeunes, à 600 euros d'amende et 3 mois de prison avec sursis pour … tentative de bagarre. Il a donc été supposé que les deux jeunes en question se rendaient sur le lieu d'une rixe pour y participer, afin de sortir l'article premier : "Le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende.". J'en conclus que ces deux jeunes ont participé sciemment à un groupement de 2 personnes (attention à ne plus sortir en couple pour éviter de prendre du sursis), voire, partaient en groupe de 2 pour se regrouper à plus de 2 et faire acte de violence.

La loi du 02 mars 2010 permet donc de déroger à la déclaration universelle des droits de l'homme, stipulant dans l'article 11 sur la présomption d'innocence : "Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis."

Nous n'aurons bientôt plus rien à envier aux pires dictatures que nous avons installées en Afrique.

P.S : merci à David de m'avoir ouvert le 20 Minutes à la bonne page