jeudi 27 mai 2010

Aux armes...

Le 20 mai 2010, Aurélie Fouquet, policière municipale de 26 ans, a été tuée dans une fusillade à Villiers-le-Bel, laissant orphelin de mère un jeune enfant de 14 mois. Un hommage national lui a été rendu, hier.

Je m'associe à la peine et à la douleur de sa famille et de ses proches, mais espère que ce crime n'aura pas de circonstances aggravantes sur les effectifs de la police municipale. Ceux-ci, sous couvert de ce drame, demandent à être mieux armés, notamment avec des armes de poing de type calibre 38. Aujourd'hui, c'est le maire de la ville qui décide de l'armement à donner à ses policiers. C'est lui qui juge s'il est nécessaire ou non que sa police puisse ou non utiliser légalement une arme de poing.

Comprenons-nous bien, nous parlons, ici, d'armer des représentants de l'ordre n'ayant la possibilité ni d'interpeller, ni de dresser des procès-verbaux. Pour quelles raisons donc devraient-ils être lourdement armés ? Pour en faire des cowboys ?

Rappelons que l'accession à la police municipale se fait par le biais du concours de la fonction publique de niveau C. Je ne remets pas en question la validité de ce concours, mais les compétences requises pour obtention du diplôme qui sont le français, la connaissance des institutions, la course à pied et le saut et l'analyse de texte.

Armer quelqu'un avec un calibre 38 sous-entend lui donner la possibilité de tirer sur une personne civile selon sa propre appréciation de la situation. Aucune des compétences requises au concours ne me laisse à penser que l'on s'assure de la capacité à juger, intelligemment, d'une situation ou l'usage de son arme est utile.

Je suis triste pour cette jeune fille mais je crois qu'il vaut mieux se dire que la police municipale ne devrait pas intervenir dans ce genre de situation, plutôt que de penser à armer l'ensemble de la fonction.

Laisser dire mais ne rien dire

Invité de Christophe Barbier, sur LCI mercredi matin, notre cher ministre du travail s'est exprimé sur l'épineux dossier des retraites. Voici ce qu'il en ressort ou plutôt ce qu'il n'en ressort pas.

Tout d'abord, il semble "logique" pour M. Woerth d'augmenter l'âge minimal légal de départ à la retraite. Attention, nous ne savons pas encore jusqu'à quel seuil mais il est certain qu'une action sera entreprise, puisque c'est "logique". Petite précision : C'est logique car nous avons deux vies : "la vie professionnelle et la vie tout court, la vie tout court augmente donc il est logique que la vie professionnelle augmente à un moment donné". Cela m'inspire un slogan pour la campagne de réélection du Roi : "Vivre plus pour travailler plus !". Pour nous rappeler à cette logique implacable M. Woerth nous dit également que les autres pays l'ont déjà fait. C'est à se demander pourquoi nous perdons notre temps à gérer notre pays, alors qu'on pourrait tout simplement reproduire ce que font les autres … C'est logique !

Petit aparté, avant de continuer, sur le soutien du Roi que M. Woerth se fait fort de nous rappeler en annonçant que, comme lui, il n'a de cesse de parler d'augmenter l'âge minimal de départ à la retraite. Si l'on reprend ce que Notre Bienaimé Souverain nous a vendu lors de sa campagne électoral en 2007 nous obtenons : " Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d’être la durée hebdomadaire légale du travail. Que ce soit un minimum, cela me va très bien. Ce que je n’accepte pas est que cela soit aussi un maximum. Quelle drôle d'idée que d'interdire aux Français de travailler plus pour gagner plus. (...) La retraite, ce n’est pas un problème d’épargne mais de travail. Si cela vous intéresse de travailler jusqu’à 70 ans et de partir ensuite en vacances plutôt qu’acheter un appartement pour vos petits-enfants, c’est votre droit. Mais en travaillant davantage, vous contribuez à résoudre le problème de l’équilibre des retraites."
En tout cas, aux yeux des sondages relayés dans les médias français, il semble que Le Roi mène avec brio ce sujet des retraites. C'est surtout notre capacité à nous la faire à l'envers qu'il mène avec brio.

Christophe Barbier, sans réponse sur le nombre d'années d'augmentation de l'âge légal de départ à la retraite, interpelle ensuite notre cher ministre sur les déclarations d'Arnaud Robinet, député UMP de la Marne, dans Les Échos : un minimum de 62 ans et une possibilité d'aller jusqu'à 65 ans. Sans se démonter, M. Woerth nous explique que : "Ce n'est pas l'UMP qui dit cela". Tout va bien donc, exception faite, peut-être, du rôle de M. Robinet : il est secrétaire national de l'UMP en charge du dossier des retraites. Donc, soit l'UMP ne sait vraiment pas communiquer, soit M. Woerth se fout gentiment de notre pomme.

Faute de choses à nous proposer vraiment, M. Woerth s'en prend ensuite à Martine Aubry et au PS, arguant que ces derniers nous mentent et ne proposent rien de concret. Après ce qu'il nous a raconté avant, j'avoue que je m'interroge sur le PS, parce que le délateur en question a l'air de connaître son sujet quand il s'agit de mensonges et de non propositions.

Je vais arrêter ici ma diatribe, car le reste ne vaut même pas le coup de s'y attarder : M; Woerth nous vante la solidarité intergénérationnelle, il nous dit que la taxation sur les hauts revenus est à venir, mais qu'aucun seuil définissant un haut revenu n'est encore fixé et nous annonce sa réforme entre le 15 et le 20 juin. L'avantage c'est que nous serons en pleine coupe du monde de football et que tout cela pourra passer par la petite porte.

Ce mec nous parle de retraite alors qu'il ne nous donne pas l'impression de savoir ce qu'est le travail, vu la teneur de son discours… Ça promet !

mardi 25 mai 2010

Le Meetic politique

Enorme nouveauté de la fin d'année 2009 que je viens de découvrir par le biais d'une publicité : les sites de rencontre autour de l'accointance politique. Ils se nomment Droite-Rencontre et Gauche-Rencontre.

Mes connaissances des sites de rencontre étant quelque peu limitées, je ne fais ce constat que sur la consultation de ces deux sites.

Dès la création de son profil, on s'aperçoit que l'on passe dans un monde déjà vérolé. En effet, il est possible de sélectionner son origine parmi les choix suivants : Algérienne, Marocaine, Tunisienne, Africaine, Européenne, Hispanique, Métisse ou autre. Personnellement j'aime par-dessus tout la séparation du Maghreb Central et de l'Afrique. S'en suit une petite dédicace spéciale aux asiatiques qui n'existent que parmi les autres. Bref, nous voilà plongés dans le monde des bisounours de la politique où la couleur de peau est un critère que l'on ne sait même pas comment nommer intelligemment…

La visite, sur l'un ou l'autre des sites est rapide, car après avoir vu 4 profils le compte est bloqué et ne sera débloqué que via un abonnement mensuel de 20 à 30 euros, en fonction de la durée de l'abonnement. Elle laisse juste le temps d'apprécier les commentaires sur l'importance de la politique dans une relation de couple : Vive le communautarisme !

On constate ensuite que l'origine est le premier critère de recherche après le type de relation. Entre temps, on aura pu remplir son profil avec toutes les informations que l'on renseigne sur n'importe quel site de rencontre.

Ma question est donc la suivante : comment peut-on ramener une affinité sentimentale au simple rapprochement politique ? Les gens sont-ils tellement peu affables qu'ils ne sont pas près à faire des concessions sur la politique dans leur vie de couple ? L'objectif est-il de pérenniser le clivage gauche-droite ?
En tout cas, aux vues du nombre de fans sur facebook (74 pour la gauche et 194 pour la droite), je constate qu'il devient compliqué de convaincre avec des idées moins réfléchies les unes que les autres.
Ouf !

lundi 24 mai 2010

Un pas de plus vers le totalitarisme

J'en profite pendant qu'il est encore temps, pour réagir sur un sujet qui me fait doucement halluciner. Monsieur Jean-Louis Masson, Sénateur de la Moselle, nous a honorés d'une proposition de loi visant à contrôler au mieux les personnes écrivant sur des blogs.

Quel est donc le contenu de cette proposition ? Ni plus, ni moins que de rendre illégale la diffusion d'un blog de façon anonyme. Cette proposition est faite sous couvert du droit de réponse.

Monsieur Masson condamne le fait qu'il ne soit pas possible, aujourd'hui, de répondre à des propos diffamatoires émis sur un blog, car on ne sait pas à qui s'adresser. Mais, la réponse est toute simple cher monsieur, il suffit de rédiger un commentaire sur l'article lu. Le bloggeur prendra ensuite l'initiative de répondre ou de se ne pas le faire, risquant dans ce dernier cas de se discréditer auprès de ses lecteurs.

Je ne peux pas croire, qu'un sénateur soit assez naïf pour penser que cette solution ne puisse être envisagée. Subséquemment j'en viens à m'interroger sur l'intérêt réel de cette proposition de loi. N'est-ce pas plutôt un moyen de pouvoir ester en justice, quiconque tiendrait des propos peu élogieux au sujet d'un tiers ? Mais pour quelle raison ? Peut-être pour éviter, à moyen terme, la surabondance de réactions sur des sujets fâcheux ou des personnes peu honnêtes, puisqu'un bloggeur prendrait alors le risque de s'embourber dans une procédure judiciaire ?

Aujourd'hui, si tant de gens écrivent ou réagissent dans l'anonymat, c'est que le constat fait sur la liberté d'expression est assez triste : nos médias les plus influents se veulent simplement le reflet de la façon de penser de nos dirigeants. Cela laisse supposer qu'il doit bien exister des pressions auxquelles ne veulent pas s'exposer les bloggeurs écrivant anonymement. Pensez plutôt, pour vous protéger, que chaque lecteur dispose de son propre libre-arbitre et sera assez avisé pour se faire sa propre idée de ce qu'il lit sur un blog. Si vous ne croyez plus à cela, c'est que vous êtes simplement persuadé qu'il est aisé de manipuler l'opinion et voulez y garder la main mise de nos instances dirigeantes.

Je pense que nous touchons, ici, à des points très sensibles : la liberté d'expression, et de surcroît de réaction, ainsi que la liberté d'opposition. Je vous renvoie donc, monsieur Masson, à votre dictionnaire pour y lire la définition du totalitarisme et souhaite que vous ayez l'envie de me répondre et de me donner votre point de vue sur mon raisonnement.

vendredi 21 mai 2010

Une satire tellement réaliste

Depuis 3 ans, date du sacre parisien de Notre Roi, certains se plaisent à suivre ses frasques, ses interventions, ses qualités humaines, ou encore sa vie de people hors norme. L'un des plus fameux, à mon goût, mais surtout l'un des plus drôles, se nomme Patrick Rambaud, écrivain français, membre de l'académie Goncourt. Il nous gratifie, chaque année, de la chronique du règne de Nicolas Ier, reprenant les faits marquants de la précédente année de règne.

Simple façon d'apaiser ses peurs de Notre Omnipotent Monarque, ou réelle envie de faire sourire ses lecteurs, l'auteur s'applique à singer Notre Seigneur, lui faisant jouer le rôle de Louis XIV.
Ceux qui ont pris l'habitude de me lire pourraient me taxer de subjectivité dans ma critique en lisant les lignes qui suivent, mais croyez bien que cet homme vaut la peine d'être lu. Monsieur Rambaud sait décrypter au mieux les manières de faire du Prince, et nous explique à la perfection les gesticulations de Sa Cour, que l'on pourrait comparer à "La valse des vertugadins" de notre très regretté Robert Merle.

Bien que commentant, ici, une œuvre que j'eus aimé écrire, je vais essayer de vous y intéresser le plus simplement du monde, sans trop user de partialité en ne posant juste que quelques questions :
  • Ne vous êtes-vous jamais interrogés sur l'égo démesuré de Notre Royal Sujet ?
  • N'avez-vous pas l'impression que toutes les décisions émanent de Notre Suprême Grandeur ?
  • Ne pensez-vous pas que ce gouvernement n'a pour seul objectif que de plaire à Notre Souverain ?
  • Ne vous demandez-vous pas si l'Élysée n'est autre qu'un Versailles moderne ?
  • N'avez-vous pas ri de l'extravagance de la recherche d'une maîtresse pour Notre Luminescent Gouvernant ?
Si toutes ces questions vous ont, un jour, heurté l'esprit, ou si leur lecture vous interpelle, n'hésitez plus : passez chez votre libraire le plus proche et commandez-lui les trois premiers volets :
  1. Chronique du règne de Nicolas Ier
  2. Deuxième chronique du règne de Nicolas Ier
  3. Troisième chronique du règne de Nicolas Ier
Et, comme moi, à la fin de votre lecture, prenez votre mal en patience dans l'attente du quatrième opus risquant d'être haut en couleurs !!!

jeudi 20 mai 2010

Ce bon vieux facebook

Aujourd'hui, paraît dans Le Parisien, un énième article sur un licenciement suite à des propos tenus sur facebook. Bon d'accord, dans le cas présent, il faut avouer que l'on touche le fond, puisqu'il s'agit de délation d'une conversation privée.

À côté de cela, des dizaines de groupes contre facebook voient le jour sur … facebook. J'ai même ouï dire que des étudiants canadiens ont lancé un mouvement pour que leurs fans suppriment leur compte facebook fin mai.

D'un autre côté, bon nombre de groupes fleurissent sur facebook, ayant des thèmes plus pernicieux les uns que les autres. En regard d'autres groupes se forment contre ces mêmes groupes.

Bref, chacun balance tous ses centres d'intérêt sur facebook et s'étonne ensuite de voir que d'autres n'ont pas du tout les mêmes.

Ce que je constate pour ma part, c'est que facebook n'est pas le monde des bisounours auxquels tout le monde s'attend, c'est juste le monde de plus en plus réel, où aucune limite n'est fixée. Mais là où ça devient malsain, c'est quand on se dit que c'est la seule raison qui fait que ça marche. Ce qui est sympa c'est d'y voir que des idées complètement opposées se confrontent, que Pierre, Paul ou Jacques, l'ami de l'ami d'un ami est un salopard, que des gens militent pour des causes plus ou moins justifiables de son propre point de vue. Si le seul but était de se donner rendez-vous pour la soirée, un simple téléphone aurait suffit. En deux mots, facebook est juste un média comme un autre.

Alors : se dire qu'on est outré par tel ou tel groupe, que c'est horrible de se faire licencier pour avoir tenu des propos diffamatoires (Rassurons nous sur ce point : il y a peu de chance pour que ça se fasse sans dommage pour l'entreprise. Faudra juste ne pas oublier d'en rajouter une petite derrière la nuque, au vieux pourri qui s'est donné la peine de balancer), qu'il faut à tout prix supprimer son compte ou qu'il faut militer contre facebook, revient juste à dire que les gens qu'on ne connaît pas ne pensent, étonnamment, pas comme nous. C'est quand même fou, non ????

L'important c'est d'assumer ce qu'on y met et à qui on le diffuse.

P.S : Merci à Vincent d'avoir relayé l'article du Parisien.

mercredi 19 mai 2010

Étonnant écran de fumée

L'euro se casse la gueule chaque jour un peu plus, rendant plus cher les produits que nous achetons en dollars (le pétrole par exemple), le CAC 40 plonge continuellement et risque de finir pas redescendre à 3000 points, le plan de retraite du gouvernement va finir par nous faire bosser jusqu'à 115 ans, les faillites d'états européens sont pour bientôt… Bref une actualité peu réjouissante qui occupe notre gouvernement et que relaye la presse…

Ou pas …

…Ce qui défraye la chronique actuellement c'est la loi sur la burqa. Non pas que les précédents sujets ne soient pas abordés, mais celui-ci est en première ligne.
On débat, on fait des reportages, on demande des lectures et des relectures, des avis, des propositions, on interviewe, on passe du temps à épilogue sur un sujet qu'on ne devrait même pas évoquer actuellement.

N'y a-t-il pas de choses plus importantes que de savoir si environ 0,005 % de la population féminine française (moins de 2000 femmes) doit ou non porter un voile intégral ? Parce que ce "on" que je cite, ce sont principalement des gens dotés d'un pourvoir de réflexion, voire de décision, alors pourquoi ne sont-ils pas mobilisés sur les points évoqués en introduction ? On me répondrait qu'ils avancent bon train, ou que des embryons de solution commencent à voir le jour, je comprendrais, mais là c'est de pire en pire chaque jour !!!!!

J'appelle donc cela un écran de fumée, dont l'unique but est de masquer l'insolente incompétence de nos dirigeants.
Non seulement c'est un écran de fumée mais, à l'instar du volcan islandais à l'imprononçable nom, cette fumée devient tellement dense qu'elle va devenir difficile à évacuer.

Espérons qu'elle tienne jusqu'au 11 juin 2010, que nous puissions utiliser le prochain écran nommé "Coupe du monde de football 2010".

mardi 18 mai 2010

Loué soit le Seigneur

Le Figaro nous apprend, aujourd'hui, que Notre Bon Roi "épingle le Conseil d'État", au sujet de la loi sur l'interdiction de la burqa. En effet, il y a peu, ce même conseil avait émis un avis défavorable sur cette loi, lui reprochant d'être une entrave à la constitution.

Deux choses dans cet article soulèvent mon étonnement :

La première est cette faculté à la ramener de Notre Fantasque Monarque. Comprendra-t-il un jour que l'avis d'un conseil, qu'il soit d'État ou pas, n'est pas un avis que l'on balaye d'un revers de la main. Il est une opinion éclairée, car réfléchie à plusieurs, il ne résulte pas du fait que l'on se soit levé à droite ou à gauche du lit. Mais tout cela doit paraître par trop démocratique à Notre Doux Prince.

La seconde, à mon avis bien plus grave, est l'écriture indubitablement propagandiste que nous propose Le Figaro. Cet article n'a de cesse que de vitupérer gentiment le Conseil d'État, orientant la lecture à l'inverse de ce qu'est une démocratie. Sachez, messieurs, que le Conseil d'État n'a pas pour objectif d'embarrasser le pouvoir en place, mais se doit d'être le plus constructif possible pour conseiller intelligemment les projets de loi qui lui sont soumis. Il est donc complètement irréfléchi de se dire "en froid" avec le Conseil d'État, cela veut dire être froid avec une institution consultative … Qu'est-ce donc également que ce titre dans lequel il nous est dit que le Conseil d'État est épinglé ? Seul un fou se permettrait de tancer - comme vous le laissez entendre - quelqu'un proposant régulièrement des recommandations.

En conclusion, je m'aperçois que l'acoquinement de ce journal avec Notre Tout Puissant se fait de moins en moins sous couvert et laisse poindre une sorte de démence commune.

Vive le journalisme libre !!

lundi 17 mai 2010

C'est beau le sport !!!

Ça y est, depuis 17 ans qu'ils attendaient cela, les marseillais ont à nouveau remporté le championnat de France de football, faisant preuve d'une belle constance au début de la saison, mais surtout d'une grosse capacité à gérer la pression dans la dernière ligne droite. Bravo !!!

Félicitons-les donc comme il se doit !! Réunissons leurs supporters, qu'ils aient aussi la possibilité, à l'instar des parisiens, de pouvoir nous manifester leur amour du club, voire de la ville, car c'est ce qu'ils revendiquent sur notre si cher littoral méditerranéen.

La Provence nous en fait le récit détaillé, nous laissant apprécier la ferveur, qu'on pu mettre certains, à nous montrer la puissance intellectuelle qui les anime : 3 heures d'échauffourées entre forces de l'ordre et supporters.
En toute objectivité, La Provence les nomme "pseudos-supporters", croyant peut-être minimiser l'impact de leur abrutissement et dédouaner l'Olympique de Marseille de cette bande d'énergumènes. Soyons sérieux, ce sont, au même titre que les autres, des supporters, probablement plus prompts à la connerie que les autres, mais des supporters malgré tout.

Mais parlons-nous ici de ce sport, tellement défenseur des valeurs humaines et morales, qu'il nous a fait trainer dans la boue le félon ayant eu l'audace d'utiliser sa main pour nous envoyer en coupe du monde, emplis de honte ? Que nous disait donc La Provence à ce sujet ? Elle aussi condamnait ce piètre footballeur, dont nos angéliques enfants avaient la candeur de considérer comme modèle. Trois semaines plus tard, elle mettait ce qui suit en commentaire d'une image, sur une réunion de catch France-Irlande à Marseille : " April Hunter (à gauche), supportrice de la France, contre Portia Perez, porte-drapeau de l'Irlande. Cette dernière semble malmenée mais elle triomphera et vengera la nation honteusement éliminée de la Coupe du Monde de foot 2010. "

Cette belle Provence trouve donc honteux la manière dont nous nous sommes qualifiés et explique qu'il est légitime de se venger d'un tel acte, mais minimise la violence à la suite de la consécration en championnat de l'Olympique de Marseille. Impressionnant !!! En faisant le rapprochement entre les deux sujets, j'en suis même à me demander si certains de leurs employés n'ont pas participé à ces dérapages.

Un grand bravo donc pour cette faculté à analyser les évènements et à nous les présenter d'un œil éclairé.

Comprenons-nous bien, ce n'est ni contre La Provence uniquement, ni contre Marseille ou l'équipe de France, il s'agit juste d'un constat sur la banalisation de la violence et l'incapacité à analyser la gravité d'un acte ou d'une situation.

Ce sport est formidable, mais il n'est que trop représenté par un ramassis de décérébrés, ainsi que de journalistes dont la faculté d'analyse n'excède pas celle de la synthèse du dernier Barbapapa.

P.S : merci à Aurel d'avoir relayé l'info.

vendredi 14 mai 2010

Pourquoi le prix de l'essence ne baissera pas

En juillet 2008 la flambée du cours du baril de brent lui a fait atteindre le record incroyable de 150 $ le baril, induisant une augmentation des prix à la pompe de plus de 40% passant le 98 de 1,05 € à 1,50 €.

Aujourd'hui, le cours du baril est d'environ 80 $, soit une baisse de 47%. Pour autant, le prix à la pompe est de 1,40 €, soit une baisse de moins de 7%.

Il faut savoir que l'état se sucre 66% de taxes par litre d'essence vendu à la pompe, soit 0,99 € en 2008 et 0,924 € aujourd'hui. Voilà donc la principale raison de cette quasi-stagnation des prix.

Si nous répercutions la baisse de 47 % à la pompe, le litre de 98 serait à 0,80 € soit 0,528 € de taxe : 40 centimes de moins par litre, sachant que se vendent, annuellement en France, 29 millions de mètres cubes d'essence… Cumulons à cela la crise économique ainsi que la situation actuelle de l'Europe… Nous ne sommes pas près de voir les prix baisser !!!

Douce CGT capitaliste

Petit retour dans le temps, fin avril 2010, où l'on apprend par l'Express le doux plongeon de la CGT dans l'univers capitaliste, tant honni.

Par ordre d'aberration, nous avons donc :
  1. Une surprenant allégeance au patronat : Thomas Barba, délégué syndical des plus zélés, s'est vu contraint de "claquer la porte" de la CGT, après s'être fait reprocher d'"américaniser" la lutte syndicale, suite à la défense de divers salariés pour des acquis, tels que le paiement d'un temps d'habillage déshabillage pour un poste où l'uniforme est obligatoire (La Poste). J'ai du mal à bien comprendre la relation entre américanisation des méthodes et code du travail.
  2. Le détournement de fonds salariaux : superbe procédé illégal ayant pour unique but de s'enrichir : la facturation d'honoraires de défense d'un salarié, prélevée directement sur l'indemnité perçue. Savez-vous messieurs que vous ne disposez pas de la structure juridique nécessaire pour vous faire payer de la sorte ? Ne demandez-vous d'ailleurs pas une cotisation à vos syndiqués pour pouvoir gérer ce genre de défense ?
  3. Le harcèlement moral par la CGT : un des fers de lance de la lutte syndicale est ici mis en cause au sein même de la CGT. Harcèlement moral suite au questionnement dû à l'évanouissement annuel de 20000 €uros de la dotation de la SNCF à son CE. Un grand bravo pour ce cumul détournement / harcèlement. Les prud'hommes les ont sommés de verser 15000 €uros de dédommagement, pour harcèlement, à la plaignante !!!! Magnifique !!!!
  4. Le top du top : acquisition par le CE de la CCAS des industries électriques et gazières, suite à une OPA, de la CIAT, société cotée et leader hexagonal du camping. Là c'est vraiment le pompon, on tape carrément dans le conflit d'intérêts !!!!

Rappelons que la CGT, comme tout syndicat, a pour vocation de défendre les droits des salariés, d'aider le partage des bénéfices entre les actionnaires et les salariés, de lutter contre les abus de pouvoir … Apparemment, cela ne s'applique pas à leur propre syndicat !!!!

Au fait messieurs dames, ce sont les mêmes pourritures qui vont négocier toutes les mesures socio-salariales, notamment les retraites, avec Le Roi et Ses Acolytes.
Alors, à bon entendeur …

P.S : une fois encore, merci à Manu pour cette info de dingue.

Monsieur Bonnes Idées

Après avoir été un des instigateurs de la suppression de la publicité sur France Télévision, idée dont on a pu apprécier, à leur juste valeur, l'impact financier positif pour les chaînes privés et celui négatif pour les caisses de l'état, notre joyeux drille revient faire parler de lui avec une nouvelle idée des plus audacieuses.

Il nous gratifie, sur France Info, d'une proposition sur les soins des "très vieux", qu'il qualifie de progressiste, mais que j'aurais plutôt tendance à rapprocher du fascisme ou du nazisme.
Prenant l'exemple de son paternel de 102 ans venant de faire payer 100000 €uros de frais à la société pour des soins, il nous dit trouver cela presque honteux et ajoute que dans le cas de l'existence d'un patrimoine, ces frais devraient être assumés par la personne soignée ou la famille.

Ce psychopathe social n'est autre qu'un proche de Notre Vénéré Souverain !!!!

Décryptons donc un peu ce que cela pourrait engendrer et prions pour que les grands fondateurs de nos réformes sociales ne se retournent pas dans leur tombe.
Supposons que nous demandions de faire assumer ses frais à l'intéressé ou à sa famille, à partir de quel montant estimons-nous que le patrimoine est suffisant pour satisfaire au paiement ? Qu'en est-il si deux mois plus tard les mêmes frais doivent être engagés ? A quelle vitesse accepte-t-on que le patrimoine de la famille d'une personne, ayant cotisé à la sécurité sociale toute sa vie, s'étiole ? D'un point de vue strictement économique, si l'on considère le nombre de familles capables de prendre en charge de telles sommes, quelle pourrait être l'économie réellement réalisée ? D'un point de vue éthique, que faisons-nous de la faculté d'une personne à être autonome ?

Cet espèce de zozo, à la forte propension à balancer des absurdités sans y réfléchir plus de 4 secondes, conseille Le Roi !!! C'est complètement dingue de constater que ce genre de personne fait de son cas une généralité, croyant même rendre service à l'état, alors qu'il devrait être censé réfléchir en prenant le plus grand nombre de citoyens comme référence. Il croit vraiment à ce qu'il raconte puisqu'il va même jusqu'à nous dire qu'il s'agit d'une mesure que le PS pourrait élaborer. Non mais sérieusement… Peut-être va-t-il falloir envisager la greffe de cerveau ou le retrait définitif de la vie politique de ce pays !!!!

Ce que vous faites, monsieur, est inacceptable !! Il est interdit d'être aussi CON lorsque l'on se veut conseiller de Notre Roi !! C'est une faute professionnelle très grave !!

P.S : merci à Manu d'avoir fait suivre l'info.

mercredi 12 mai 2010

Hommage à Pascal Boniface

Géopolitologue français, Pascal Boniface nous a gratifiés en début d'année d'un très bon pamphlet (Pourquoi tant de haines ?), seul contre tous, pour lequel j'ai décidé de rédiger un petit mot.

Dans cet écrit l'auteur s'interroge sur la déferlante médiatique générée par la qualification de l'équipe de France de football pour la coupe du monde 2010, grâce à la main de Thierry Henry. Moi-même, je me posais quelques questions au regard des réactions complètement démesurées, et de la haine déversée sur ce sportif.

Pascal Boniface a su, avec cette œuvre, mettre les mots justes sur ce qui s'est passé. Il explique que Thierry Henry a fait office de bouc-émissaire (terme dont il fait, d'ailleurs, une très bonne analogie avec son étymologie), dans un contexte socio-politico-économique plus que déplorable.

Il fustige également quelques intellectuels notoires, leur rappelant qu'ils ne disposent d'aucune hégémonie, laissant sous-entendre qu'il serait bon qu'ils aient la délicatesse de se remettre gentiment en question, avant d'épandre leur bile face à cet acte ou ce malheureux Thierry Henry.

On peut trouver cela injuste pour les irlandais, trouver cela dommage pour le football, penser que Thierry Henry a essayé de tricher, mais il n'est pas possible de réagir de la façon dont il fut fait. Que celui qui n'a jamais fait d'erreur se signale, et qu'il ait juste l'humilité de comprendre que d'autres puissent en faire !!!!!

Lisez ce livre si le temps vous en est laissé !