mercredi 15 février 2012

Casse toi pauv' conne

Le lundi 12 février 2012 sera désormais à marquer d’une pierre blanche dans l’univers politique français. En effet, madame Christine Boutin a « solennellement » retiré sa candidature à l’élection présidentielle lors du JT de TF1. Le Parti Chrétien Démocrate sera donc orphelin lors de cette future élection et la face des sondages risque d’en être inéluctablement modifiée, car madame Boutin c’était quand même moins de 0,5 % des intentions de vote.

Mais rappelons nous un instant ce que nous propose madame Boutin avant de regarder plus en détail la teneur de ses propos sur TF1 :
  1. Promouvoir la famille, en définissant le mariage dans la Constitution comme l’union d’un homme et d’une femme et en mettant en place dans toutes les communes une préparation au mariage civil. Défendre la vie de la conception à la mort naturelle et assurer les conditions d’une vie digne à tout citoyen, en particulier au plus fragile. Christian Vanneste appréciera.
  2. Refonder notre système éducatif, en créant un ministère de l’Instruction publique qui renonce aux utopies pédagogiques et centre l’école sur son rôle de transmission ordonnée du savoir, de la langue et de la culture françaises. C’est vrai qu’avec un nouveau ministère plein de belles ambitions, le système éducatif risque d’avancer.
  3. Instaurer un nouveau partage de l’effort et de la richesse par une réforme profonde et ambitieuse de notre système fiscal et social : création d’un revenu de base pour tous les citoyens, substitué à la myriade d’allocations existantes et combiné à un impôt payé par tous sur tous les revenus. Somptueux, ne serait-ce que dans la tournure.
  4. Supprimer le droit du sol et faire de l’accession à la nationalité française le point d’aboutissement d’un vrai parcours d’intégration, volontaire, précis et contrôlé. Celle-ci, elle est pour Claude Guéant.
  5. Rétablir la liberté d’expression en supprimant la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité). Je vous laisse apprécier le paradoxe lorsque l’on reprend les principaux points de cette phrase : rétablir la liberté en supprimant l’égalité
Je vous laisse faire votre propre lecture du reste, tout étant plus ou moins du même acabit.
En quelques mots, son désengagement de la présidentielles fera que les plus ouverts de nos électeurs risquent de se trouver désarçonnés au moment de glisser un bulletin dans l’enveloppe. Quelle tristesse…

Mais revenons-en à cette interview faite sur TF1. Que nous dit donc de passionnant madame Boutin ?
  • « Nicolas Sarkozy rejoint les valeurs que je porte depuis 30 ans. » Je pense que Notre Bon Vieux Roi a déjà assez de casseroles pour s’en coller un nouvelle, mais passons et remarquons surtout qu’elle laisse entendre que Le Roi la rejoint et non l’inverse.
  • « Je vais être à côté de Nicolas Sarkozy pour faire gagner la France. » D’une, il y a peu de chance qu’il la gagne et de deux, je ne suis pas sûr que le soutien de madame Boutin l’aide vraiment.
  • « 100 candidats du PCD se présenteront aux prochaines législatives. » En réponse à une question de Laurence Ferrari sur le type d’alliance réalisée avec Notre Monarque Absolu. Je rejoins Jean-Michel Apathie qui se posait la question suivante au Grand Journal : « Soit le président est tombé la tête, soit elle nous ment. » Avec un peu de recul, il faudrait évidemment être le dernier des ahuris pour laisser un parti de malades mentaux présenter 100 personnes aux législatives pour récupérer moins de 0,5 % d’intentions de vote.
  • « Le président de la république a repris un certain nombre de mes idées. » Décidément, il serait sûrement mieux que Nicolas Sarkozy renonce à se présenter en faveur de madame Boutin.
  • Et de conclure en nous disant qu’elle sera « vigilante par rapport aux idées fondamentales du président de la république ». Et bien, bon courage…

Le vrai problème de la notoriété est, à mon humble avis, de n’être même plus capable de se rendre compte qu’on ne sert à rien et qu’on se fout complètement de ce qu'on a à raconter. Comment cette femme, aux idées moyenâgeuses, recueillant moins d’un demi pourcent des intentions de vote peut-elle croire qu’elle influe sur la future élection présidentielle ? Quelle soit simplement conne n’est pas une catastrophe en soi, mais qu’elle nous raconte la vie avec un tel aplomb et une telle énergie me fait dire qu’en plus elle nous prend tous pour des cons.

Cette campagne électorale est un bonheur !!!!!!

lundi 13 février 2012

Interview politique ???

Au moins, nous pouvons dire que dans notre pays, nous nous intéressons fortement à la campagne politique de 2012 grâce aux différentes interventions médiatiques De nos hommes politiques. Une des récentes interviews dont nous avons été gratifiés n’est autre que celle de monsieur Bayrou lors du JT de 20h00 de France 2 du 12 février 2012. Quoi de plus logique que de voir un de nos responsables politiques venir sur le plateau de la plus grande chaîne publique française pour parler de son programme. C’était sans compter sur la qualité journalistique de la rédaction de France Télévision. Alors quid de cette interview ?

Quatre sujets des plus importants ont été abordés lors de cette discussion :

  1. Que pensez-vous du positionnement de Nicolas Sarkozy sur la problématique du chômage qu’il explique dans un article du Figaro ?
    Nous avons droit à une réponse très politiquement correcte de monsieur Bayrou qui critique le fond (et là je le rejoins pleinement) d’une manière des plus larmoyantes (là je le rejoins moins) et qui ne donne aucune solution (là je ne le rejoins plus du tout).
  2. Que pensez-vous du nouveau plan d’austérité voté au parlement grec ?
    Ici, monsieur Bayrou nous explique que s’il devait voter au parlement il « exprimerait ce qu’il aurait à dire ». Il explique néanmoins que l’Europe aurait dû proposer un refinancement de la dette grecque sur le long terme à des taux plus adéquats.
  3. Que pensez-vous du fait que Madame Merkel soit apparue auprès du président à l’Elysée ?
    Evidemment monsieur Bayrou est outré d’un tel procédé et ne trouve pas cela normal.
  4. Quelle est votre position sur le manque de signatures auquel doit faire face Marine Le Pen ?
    Monsieur Bayrou reste très politique sur ce point, défendant que cela est dommage et qu’il faut s’en inquiéter, mais qu’à ce jour rien est avéré et que c’est toujours la même histoire avec les signature du FN.


Nous constatons que monsieur Bayrou ne nous apporte pas vraiment d’éléments de réponse et pourrions en être interloqués. Personnellement, ce qui me choque vraiment c’est la teneur des questions de monsieur Delahousse. A aucun moment ne sont abordées les propositions électorales de monsieur Bayrou (peut-être cela l’arrange-t-il d’ailleurs), à aucun moment les problèmes réels de notre société ne sont évoqués : crise de la dette, chômage (quoi qu’il est un peu cité…), augmentation de la fiscalité via la TVA, éventuel désengagement de l’€uro, et j’en passe. Au lieu de cela, selon France Télévision, nous aimerions savoir si Madame Merkel a sa place dans le palais de l’Elysée (A quel point faut-il être naïf pour croire que nous avons besoin de l’avis d’un autre pour trouver ça déplacé), connaître l’avis de monsieur Bayrou sur ce que déclare monsieur Sarkozy (mais nous souhaiterions surtout savoir ce qu’a à déclarer monsieur Bayrou), entendre ce que monsieur Bayrou aurait pu dire au parlement grec (très intéressant…), ou encore le voir nous expliquer son ressenti sur les signatures de madame Le Pen….

Sincèrement, de qui se moque-t-on, croyez-vous que ces sujets soient vraiment au cœur du débat politique, ou êtes-vous désormais certains qu’il ne faille plus aborder les vrais problèmes de société ?


Ces médias sont de plus en plus pathétiques. Cela n’avait rien d’étonnant venant de Jean-Pierre Pernault lorsqu’il avait été introduit journaliste politique en janvier 2009, mais que cela devienne de plus en plus le cas sur le service public me fait un peu peur. J’ai hâte de voir la prochaine interview politique de France Télévision…

jeudi 29 décembre 2011

Les révélations de la crise

L’effondrement des marchés financiers, la solvabilité des états, l’absence de liquidités, la dégradation des notes des états, le poids de la dette en France, que de réjouissance pour 2012.

Outre le fait que la crise met en branle le système économique spéculatif que nous connaissons, elle a également le mérite de faire ressortir au grand jour, çà et là, les véritables abus de nos gouvernants.


Tous les problèmes cités précédemment se règlent à l’échelle nationale ou mondiale. Mais si, à la tête de nos pays, les dirigeants ont pratiqué une politique électoraliste pernicieuse, dîtes vous bien qu’il en est de même à l’échelle locale.


Libération annonce que la commission d’enquête parlementaire sur les emprunts à risque souscrits par les collectivités conclurait sur un montant total de 22 milliards d’€uros d’emprunts toxiques. Dans ce cas précis, c’est au niveau local que tout cela va se régler !

Alors, non seulement le contribuable sera sollicité pour payer plus d’impôts nationaux pour résorber le montant de la dette du pays, mais il va également déguster pour résorber la dette de sa commune.

Comment cela serait-il possible ? Tout simplement en décryptant ce qu’est un emprunt toxique. Je vais essayer de vous le résumer en quelques mots et vous invite à consulter le très bon post de Catherine Le Gall (journaliste) publié sur le site du Nouvel Observateur.


Donc, pour tenter d’être clair et de ne pas plagier madame Le Gall, je dirais qu’il s’agit d’un emprunt à taux variable à forte appétence au risque, vendu sous couvert d’un taux amoindri sur les premières années de remboursement. Pendant les premières années (disons 3 sur 30 pour reprendre la base de calcul de madame Le Gall) la commune ayant souscrit l’emprunt rembourse à un taux d’intérêt de 1% et réalise donc des économies, lui permettant de lancer des travaux d’ampleur favorables à la réélection des élus. Cependant, dans les 27 années à venir le taux passe aux alentour de 3%, majoré de la variation de l’indice de calcul (par exemple le ratio euro/dollar ou euro/franc suisse), induisant dans des situations de crise des remboursements à des taux supérieurs à 20% (cf. le post de madame Le Gall pour un exemple concret de calcul). Evidemment le budget de la ville avait inscrit un remboursement au taux de 3%, voire même provisionné pour pouvoir supporter un taux de 5%, mais lorsqu’il faut rembourser à hauteur de 20% il va falloir ouvrir le portefeuille des contribuables.

Je vous laisse aller consulter la carte de France des estimations de surcoût des communes faite par DEXIA en 2009 et choisir dans quelle ville vous allez déménager. Croyez-moi le choix est limité…


Bref, la crise actuelle n’est pas une simple problématique concernant les grosses structures financières, mais bien un problème qui s’étend des banques mondiales au moins imposables des contribuables.


A votre bon cœur messieurs dames !

mercredi 21 décembre 2011

Dieu tout puissant

Vous êtes-vous vraiment aperçu que nous sommes dirigés par un gouvernement et un chef de l’état qui savent intervenir lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes graves ? L’aviez-vous oublié ?

N’ayez donc crainte, ils sont là pour nous le rappeler, demain, un débat public aura lieu à l’Assemblée Nationale sur une proposition de loi sanctionnant toute négation d’un génocide quel qu’il soit. Une série d'auditions sur la pénalisation de la négation du génocide arménien débuteront ensuite dès le 5 janvier au Sénat.


Plusieurs choses me choquent dans cette proposition de loi, un peu différentes de ce que relève le premier ministre turc bien que le rejoignant en un point :

  • Là où je pourrais m’accorder avec monsieur Erdogan est le sujet du « De quoi je me mêle ? ». Nous aurions le droit d’expulser des Roms, d’avoir une succession de ministres de l’intérieur fascistes, d’avoir un ministre des sports homophobe et sexiste et j’en passe, mais nous nous permettons de nous immiscer dans les erreurs des autres… C’est quand même un comble, non ?
  • Mon second point de désaccord se trouve sur cette faculté que nous avons à légiférer pour n’importe quelle connerie. Ne serait-il pas préférable de proposer une version neutre et historique de cette période en expliquant à chacun ce qui a pu se passer. Ne l’avons-nous pas fait pour 39-45, pour l’esclavagisme, pour les Aborigènes ou les Indiens, pour les Rwandais… Ok, ce n’a pas vraiment été le cas pour tous et c’est bien dommage, mais ne serait-ce pas mieux ?
  • Mon principal point de désaccord pointe sur l’interdiction à la liberté de pensée. Quelle est donc cet Etat dans lequel nous vivons qui craint tellement que les gens aient des pensées ne correspondant pas avec sa morale, qu’il lui convient d’interdire de penser différemment. Ce point rejoint le précédent, ne serait-il pas mieux de donner des explications plutôt que de faire des raccourcis. Qui plus est, libre à chacun de forger ses propres opinions, d’être d’accord avec ce qui est entendu ou de ne pas l’être. Si certains souhaitent être négationnistes laissons leur ce choix et discutons avec eux, au lieu de simplement les pénaliser parce qu’ils sont différents.

Pour conclure, je ne suis pas à dire qu’il faille laisser de côté les arméniens, les turcs ou n’importe quel autre, je pense qu’il est primordial de présenter les faits, mais qu’il est inconscient de légaliser les façons de penser, parce qu’épris de bonne conscience la manière est la même qu’appliquait Hitler.

Tout ça pour dire que ce n’est pas demain que la Turquie se verra accéder à l’Europe. L’un dans l’autre si c’est pour venir payer nos dettes, c’est bien la dernière chose que je leur souhaite.

Dernier point avant de vous laissez, pendant que nous nous attardons à expliquer la vie à tout le monde, il en est un de génocide : en Palestine. Lorsque l'on bombarde des civils au phosphore, ça s'appelle comment sinon ???? Alors il est donc possible d'être négationniste pendant un génocide mais pas après. Merci les gars !!

jeudi 8 décembre 2011

Bel exemple de solidarité

Dans la série des scandales qui hérissent un peu le poil, le rapport de la Cour des comptes de novembre 2011 sur les dysfonctionnements de la RATP. Je vous invite à le lire c’est édifiant.

Pour les moins courageux en voilà quelques mots que vous pourrez d’ailleurs recoupés avec ceux de Marianne2 ou du Cri du contribuable.

Non content de ne pas assurer un service de qualité à ses usagers (pour les plus candides et pour ceux qui pensent qu’il ne faut pas toujours taper sur les mêmes, je vous recommande de prendre quotidiennement la ligne 13), la RATP n’est même pas capable d’assurer une qualité de service à ses propres salariés.

Voici un petit florilège des conclusions issu du rapport :
Les directeurs salariés ne se trouvent cependant pas en mesure d’exercer leurs responsabilités de gestion des activités dont ils ont la charge. Ils sont, en règle générale, mis à l’écart, par les élus qui leur ôtent tout pouvoir d’initiative, de pilotage et de contrôle. Il en va ainsi dans les relations avec les fournisseurs, domaine réservé des élus, lesquels méconnaissent en outre fréquemment les règles internes du comité d’entreprise imposant la consultation de plusieurs entreprises. Il en va également ainsi dans le domaine du recrutement du personnel, où les élus décident seuls sans associer les directeurs contrairement aux dispositions des règles internes.
On constatera dans le cas présent que les élus prennent seuls des décisions passant outre les règles définies en interne. Cela a pour conséquence des emplois redondants ou des fournisseurs exagérément onéreux comme l’illustre le rapport.

La gestion du personnel salarié du comité central d’entreprise est défaillante à plusieurs égards : les effectifs augmentent dans un contexte de stagnation de l’activité et la masse salariale consomme désormais 53 % de la subvention versée par la RATP. Les démissions et licenciements sont nombreux et coûteux. Certains postes stratégiques restent vacants plusieurs mois, voire plusieurs années.
Ces phrases se passent de commentaires.

L’absence d’obligation comptable des comités d’entreprise, simplement tenus, aux termes du code du travail, d’établir un « compte rendu» annuel indiquant « les ressources et les dépenses », n’est pas sans risques pour des entités comme le comité central d’entreprise de la RATP qui emploie des centaines de salariés, gère des budgets et des actifs de plusieurs dizaines de millions d’euros.
Cela veut dire que des personnes sans aucune expérience de gestion de compte ne sont même pas soumises à des contrôles internes, ou les contournent, et que personne ne peut s’assurer de la bonne tenue d’un budget de 53 millions d’€uros.

La gestion de la restauration collective, qui, avec l’organisation des séjours de vacances, constitue l’activité la plus lourde en termes d’enjeux financiers mais aussi de bien être social des agents de la RATP, se caractérise d’abord par son opacité. Le directeur des restaurants et ses services ne disposent pas des outils leur permettant de piloter l’activité dont ils ont la charge. Ils n’ont pas de relations avec les fournisseurs et ne disposent pas des données leur permettant de comparer les prix facturés au comité d’entreprise avec les prix du marché. Or, les éléments disponibles tendent tous à montrer que le comité d’entreprise accepte de payer les denrées alimentaires à un prix supérieur aux prix du marché. Par ailleurs les défaillances dans les circuits de traitement des factures conduisent à des doubles paiements répétitifs au profit de certains fournisseurs.
Alors là, c’est affligeant, rappelons-nous quand même que nous parlons de l’argent destiné aux salariés de la RATP.

Les résultats de l’activité en matière de vacances ne sont pas à la hauteur des ambitions sociales affichées par les élus puisque moins de 13 % des salariés de la RATP font appel au comité d’entreprise pour leurs séjours de vacances et, que parmi ceux-ci, ce sont les agents les moins défavorisés qui sont majoritaires. Des propositions de révision de la politique tarifaire cohérente avec l’objectif social du comité d’entreprise émises par les services, restées à ce jour sans suite, pourraient être discutées.
Pire encore : les rares à profiter de leurs activités sont les plus aisés…

S’il n’est qu’un paragraphe à lire, il s’agit bien de la conclusion générale page 103 pour bien comprendre l’imbroglio financier de ce C.E.
Peut-être que les salariés devraient plutôt faire grève contre les agissements de leur comité d’entreprise plutôt que de nous polluer la vie dès qu’un contrôleur a un ongle incarné.

Pour conclure, deux extraits de l’introduction du rapport :
L’enquête de la Cour a mis en lumière que cette mission n'était pas exercée de façon à répondre correctement aux intérêts des salariés de la RATP et de leurs familles.

A la suite de son contrôle, la Cour, en application de l’article R. 135-3 du code des juridictions financières, a demandé au procureur général près la Cour des comptes de saisir le garde des sceaux, ministre de la justice, de certains faits de nature à motiver l’ouverture d’une action pénale. En raison des règles de confidentialité applicables, il n’en est fait aucune autre mention dans la suite du présent rapport.

Espérons, pour les salariés du groupe, que cette histoire se termine ainsi :
« Suite à un incident technique survenu au comité d’entreprise, le trafic est complètement interrompu jusqu’à mise en place de personnes de confiance. »

vendredi 30 septembre 2011

Vive le sport...

Dans notre univers politique plein de surprise, voilà qu'une décision sans précédent a été prise suite au passage récent du Sénat à gauche : la ministre des sports Chantal Jouano s'est vue évincée pour laisser place à l'homme de décision David Douillet. Alors ça c'est du remaniement ou je ne m'y connais pas…

L'ancien judoka multiple champion du monde et olympique a véritablement l'expérience de la politique depuis 2009, accédant successivement aux fonctions de secrétaire national, puis député, conseiller régional et secrétaire d'état. Il paraissait donc comme une évidence que ce politicien d'exception soit enfin nommé à la tête d'un ministère.

Par ailleurs, il est aussi monsieur "pièces jaunes" en compagnie de madame Chirac, il sait donner de sa personne et récolter des fonds quand il le faut. Enfin un choix intelligent de notre premier ministre, enfin quelqu'un qui accède à une fonction dont il connaît le cœur de métier.
Je n'ai qu'une chose à dire : BRAVO !!!

Cependant, peut-être que certaines de ces femmes sportives, celles-là même comme toutes ces autres qui, sous prétexte de vouloir vivre normalement pratiquent une activité professionnelle et oublient de "vouer leur vie aux leurs", celles-là même qui "déstructurent le noyau familiale", oui peut-être que ces femmes là seront surprises que ce monsieur les représente. Peut-être même que "les hommes qui ne s'assument pas", en deux mots : "les tapettes" seront eux aussi surpris de voir un homophobe notoire rejoindre le gouvernement.

Et bien oui, lui qui fut longtemps l'un des sportifs préférés des français est aussi auteur à ses heures perdues. Un auteur qui nous dévoile sa véritable personnalité que vous pourrez apprécier dans le florilège de citation que vous venez de lire précédemment et dont vous pourrez lire la véritable ampleur en allant sur le Web. Des livres aux titres emplis d'humilité : "L'âme du conquérant" et "110 % : 18 clés pour devenir un champion de la vie". Personnellement, ça me fait rêver quand je vois la notoriété que l'on accorde, dans notre société, au dernier des péquenots qui vient nous apprendre la vie, qui plus est en étayant sa morale à deux francs de sexisme et d'homophobie. Ajoutons à cela les petites cachoteries que nous dévoile Marianne2 et la boucle est bouclée.

Dans la lignée des Besson, Guéant ou autre Hortefeux, en voilà encore un dont on aurait pu se passer sans aucun problème. Ce qui m'étonne le plus dans toute cette merde, c'est bien que des français votent encore pour Marine Le Pen, alors qu'il est tellement simple de se tourner vers l'UMP. Peut-être la juge-t-elle moins vomitive que nos amis du gouvernement…

vendredi 23 septembre 2011

Quand on naît con on est con

Dans cette nouvelle catégorie des bouquins inutiles, créée récemment par la société de consommation pour permettre aux plus verbeux de nos contemporains de nous donner quelques chefs-d'œuvre de la littérature, nous pouvons retrouver des auteurs tels que Yannick Noah, Frédéric Lefebvre ou encore Loana, mais aussi des travailleurs de tous horizons se découvrant un talent pour l'écriture.

Mon attention s'est portée récemment sur Etienne Liebig, éducateur spécialisé auprès d'adolescent en Seine-Saint-Denis, et son livre Les nouveaux cons. Il s'évertue dans ce texte à catégoriser les cons de tous ordres en fonction de leur profession ou de leur hobby. Il s'attaque uniquement à ce qu'il appelle les nouveaux cons, faisant donc l'impasse sur les cons avérés de longue date, mais tend néanmoins à nous faire comprendre qu'ils sont la représentation de l'ensemble des français.

J'ai acheté ce livre, non pas pour le côté nouveau du sujet, Coluche, Brassens, Pierre Dac, pour ne citer que les plus connus, nous ayant bien plus qu'éclairé sur le sujet, mais à la suite d'un extrait paru sur Atlantico que m'avait suivre l'ami Hemel. Soyons honnête, je m'avançais vers une lecture des plus subjectives après avoir pris acte du fiel contenu dans cet extrait sur les écoles de commerces. Malgré cela, tout n'est pas à jeter dans ce livre, il permet de s'abreuver des nouveau clichés de notre société, de mieux comprendre les façons de stigmatiser les uns et les autres.

Qu'en est-il du contenu ? Je pense qu'il se résume en 3 points :
  1. Il se veut humoristique car essayant d'être exhaustif dans les catégories, afin d'être certain que le lecteur identifiera au moins un type de personne qu'il trouve vraiment con, lui permettant ainsi de rire à gorge déployer sur le pauvre hère subissant la plume de l'auteur. C'est le principe même du politiquement correct de nos comiques de télévision tels Dany Boon, Elie Semoun ou Arthur, mais poussé à l'extrême pour être sûr de toucher une cible la plus large possible. On ne fait pas dans l'intellectuel mais on sent qu'il y a du travail.
  2. Il se veut accessible. Les termes sont simples, les stéréotypes sont nombreux, les phrases ne sont pas alambiquées, le meilleur cocktail pour être sûr d'être lu par des lecteurs de toutes classes. On ne fait toujours pas dans l'intellectuel mais au moins on évite la fatuité.
  3. Il se veut essayer de faire passer des messages et c'est là que le bât blesse le plus. Quel beau discours sur les travailleurs manuels, quel soutien aux ouvriers, quelle démonstration sur les errements des riches, quel hargne fasse à la politique se désintéressant du peuple, mais quelle peur d'aller ou bout de ses propres idées. Tous ces messages se mêlent de politiquement correct, comme lorsqu'il tape sur la police, nous rappelant qu'ils restent fréquentables (page 77), ou lorsqu'il nous explique que la société a offert le libre arbitre à ses enfants et que certains veulent le leur enlever (page 109) (Soit dit en passant, je crains que la société travaille à l'inverse de votre analyse cher monsieur et qu'à ce jour le libre arbitre ne soit plus à essayer d'être enlever aux gens car c'est le déjà le cas), lorsqu'il nous explique que les médias font des papiers people sur les politiques, car les politiques se jouent d'eux (page 132) (il eut été plus engagé de dire que les politiques utilisent les médias pour faire en sorte de ne pas avoir à parler politique comme vous l'écrivez, mais de rajouter que les médias s'en gavent parce qu'ils n'ont cure de la politique, mais uniquement de ce qui rentre dans leurs caisses), ou lorsqu'il veut nous dire quelque chose sur le cancer, mais n'y arrive pas, n'accouchant de RIEN (page 195). Si cet aspect eut été enlevé, ou réellement travaillé, ce livre aurait presque pu sortir de sa catégorisation en tant qu'inutile.

Pour être vraiment complet sur le contenu, il faut également que je vous parle de l'enseignement, auquel l'auteur accorde deux chapitres, pages 109 et 124, dans lesquels il tient ses propos les plus acides. Si j'osais, j'écrirais que je retrouve ici ce nouveau con d'éducateur spécialisé qui vomit gratuitement sur l'éducation nationale, pensant naïvement que c'est uniquement leur faute s'il existe de la délinquance, attaché à sa fierté d'être le seul à pouvoir remettre les jeunes sur les rails, croyant qu'il connaît mieux que tout le monde les jeunes de banlieue et qu'il serait temps que les autres se posent des questions. Est-ce là par jalousie ou par dépit de ne pas avoir réussi à devenir enseignant, je n'en sais rien mais cette haine presque trop visible était bien superflue.

Bref, ce livre est complètement inutile mais il se laisse lire. Il est à l'évidence bien loin de valoir les 17 €uros qu'il coûte, et aurait plutôt eu sa place sur un blog que chez un éditeur.

Pour conclure et rendre hommage à l'auteur, voici quelques lignes oubliées sur au moins un des cons manquants à cette ouvrage :

Les nouveaux auteurs.
Ils se réveillent un matin, révoltés d'une situation, d'un comportement ou à l'inverse subjugués par leur vie, leurs actions ou leurs paroles et comprennent qu'il est nécessaire d'en écrire un livre pour la postérité. Alors, ils nous gratifient d'un torchon de conneries dont tout le monde devrait se foutre, mais que chacun lit car leur médiatisation est telle que nous ne pouvons nous empêcher de le faire. Ils prennent ensuite confiance, et viennent nous expliquer les raisons de leur géniale intervention pour le commun des trous d'uc, nous permettant enfin d'enlever nos œillères pour pouvoir traverser les ornières de nos vies de merde. Là, ils deviennent même vertueux dans leur étroit esprit, pensant qu'ils ont enfin accompli quelque chose d'utile marquant de la sorte l'histoire au fer blanc. Malheureusement, le rideau tombera un jour et j'espère que vous ne le verrez pas de votre vivant, mais tous vos lecteurs, aussi cons soient-ils, se foutent de vos conneries et les aurons oubliées après 2 jours. La postérité ne retiendra même pas l'orthographe de vos noms et Google finira bien par faire du ménage dans ces bases de recherche en commençant sûrement par vous…